Discours allégoriques : Apologue, Parabole, Fable et Prosopopée Discours allégoriques

Les figures d’analogie portent sur un point précis du propos. Les discours allégoriques portent sur un passage délimité (parfois son entièreté) de celui-ci : ce sont aussi des genres littéraires.

Discours allégorique

Apologues, fables et paraboles sont aussi bien cataloguées parmi les genres littéraires que comme arguments rhétoriques. Ce sont des genres littéraires dont la forme est l’utilisation d’une figure de style rhétorique les identifiant en tant que tels (et qui est leur est propre).

L’apologue

L’apologue est un court récit narratif à but argumentatif, illustrant une idée, dont on tire une morale ou un enseignement, religieux ou non. On distingue deux formes principales d’apologues : la fable et la parabole.

La fable

La fable est un apologue généralement versifié (Esope, La Fontaine) mais pouvant être en prose (Phèdre). Sa morale, même implicite, se veut indiscutable. Elle met généralement en scène des animaux anthropomorphes.

La parabole

La parabole est un apologue inscrit dans un contexte concret, se voulant universel. Sa morale reste cependant ouverte à la discussion. Elle met en scène des être humains. La parabole est un apologue inscrit dans un contexte concret, se voulant universel. Sa morale reste cependant ouverte à la discussion. Elle met en scène des être humains.

On parle aussi de parabole biblique lorsque l’on évoque les paraboles tirées de l’Ancien Testament (rares), mais surtout des Evangiles (beaucoup plus nombreuses).

La prosopopée

La prosopopée est une personnification effectuant un discours (souvent monologué) et qui peut donc aussi interagir avec le narrateur. Dans l’acception commune, cette personnification concerne un personnage mort, mais elle peut s’étendre à tout personnage absent, concept ou idée. Certains auteurs restreignent la prosopopée à sa part de personnification. Elle est alors réduite à son aspect anthropomorphique, oubliant l’aspect discursif de la figure. On trouve parfois le terme sermocination, catégorie de prosopopée, pour le fait de donner la parole à une personne ou une personnification absente. (« Si elle était là, elle vous dirait que… »)

Contrairement à l’apologue, l’aspect argumentatif n’est pas obligatoirement présent au sein de la prosopopée et le discours peut se limiter à un aspect poétique. Contrairement à l’apologue, l’aspect argumentatif n’est pas obligatoirement présent au sein de la prosopopée et le discours peut se limiter à un aspect poétique.

Les devinettes, utilisant même implicitement la question « qui suis-je ? », sont un genre littéraire adepte de la prosopopée : c’est l’objet de la réponse lui-même qui pose la question.

Résumé :

Lorsque le narrateur n’est pas celui qui effectue le discours, mais qu’il donne la parole à quelqu’un (ou quelque chose) qui ne devrait logiquement pas l’avoir dans ce contexte, alors on est face à une prosopopée ou un apologue.

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