Les figures d’analogie: Définition

Les figures d’analogie

Les figures d’analogies sont les figures de style dont les noms sont les plus connus et sont même entrés dans le langage courant (comparaison, métaphore, personnification, allégorie…). Leur usage est non seulement fréquent, mais aussi relativement naturel. Les détails inhérents à chacune d’elles feront l’objet de vidéos spécifiques. Les figures d’analogie, comme leur nom l’indique, ont pour objectif de créer un rapport de similitude ( = une analogie) entre deux choses différentes.

Les figures d’analogie se basent sur une association entre quatre éléments :

Un comparé
Un comparant
Un outil de comparaison
Un point de comparaison

Les figures d’analogie se basent sur une association entre quatre éléments :

Un comparé
Un comparant
Un outil de comparaison
Un point de comparaison

Bien que leurs noms soient dérivés de comparaison, ces quatre éléments font partie de toute figure d’analogie, et pas seulement la comparaison. Le comparé est l’élément qui est comparé à autre chose. Il est parfois aussi appelé le thème. Le comparé est généralement un élément concret, réel, palpable.

Le comparant est l’élément qui s’associe au comparé pour enrichir la description de celui-ci. Il est aussi parfois appelé le phore. Le comparant est l’image que prend le comparé au travers de l’analogie.

L’outil de comparaison définit le rapport de l’analogie entre le comparé et le comparant. Il est aussi parfois appelé le (terme) comparatif. Il peut exprimer tout rapport de similitude : une ressemblance, une égalité ou tout autre rapport de comparaison. Lorsqu’il est explicite, l’analogie est une comparaison ; lorsqu’il est implicite,l’analogie est une métaphore.

Les figures d’analogie. Le point de comparaison définit le point commun entre le comparé et le comparant. Il peut porter sur un point particulier du comparé, ou sur l’intégralité de celui-ci.

Attention, le fait que le comparé soit généralement un élément concret du récit alors que le comparant soit généralement abstrait n’est pas une règle absolue. (d’où l’usage du mot « généralement ») L’allégorie, tout particulièrement, fera l’usage inverse en associant un comparant concret à un comparé abstrait.

Pierre était fort comme un bœuf.

Pierre est le comparé. C’est lui l’élément qui est comparé à autre chose. Pierre est bien présent au sein de l’histoire, il est concret. Ici, on compare Pierre à un bœuf.

Fort est le point de comparaison. C’est lui l’élément commun qui permet l’analogie entre Pierre et le bœuf : on compare leurs forces respectives. Un bœuf est le comparant.Il n’y a pas réellement de bœuf dans l’histoire, sa présence n’est pas réelle. Le bœuf permet d’enrichir la description de Pierre en comparant leurs forces respectives.

Comme est l’outil de comparaison. Il exprime une ressemblance entre la force de Pierre et celle d’un bœuf. L’analogie affirme donc que la force de Pierre est équivalente à la force d’un bœuf. Il est évident qu’un homme ne peut pas être aussi fort qu’un bœuf. Le fait que la force de Pierre soit comparée à celle d’un bœuf fait l’usage d’une autre catégorie de figure de style : une figure d’exagération.

La présence de trois de ces quatre éléments (le comparé, le point de comparaison et l’outil de comparaison) n’est pas toujours explicite. La présence de trois de ces quatre éléments (le comparé, le point de comparaison et l’outil de comparaison) n’est pas toujours explicite.

Le comparant, lui, est présent explicitement dans toute figure d’analogie. En effet, sans lui, pas d’image et donc, plus d’analogie. Si le comparé est obligatoirement existant, sa présence peut être implicite.

Pierre, fort comme un bœuf, était un prodige du rugby. Dans cette comparaison, le comparé est explicite. Sa force de bœuf en faisait un prodige du rugby. L’analogie est identique, mais tournée avec un comparé implicite. Dans cette phrase, Pierre n’est pas nommé. Seul le comparant (le bœuf) est cité. Ce qui permettra d’identifier le comparé, Pierre, sera le contexte dans lequel cette phrase est situé.

L’outil de comparaison n’est, lui non plus, pas du tout obligatoire.

Pierre, fort comme un bœuf, était un prodige du rugby. Nous avons vu cette comparaison, avec un outil de comparaison explicite. L’outil de comparaison n’est, lui non plus, pas du tout obligatoire. Nous avons vu cette comparaison, avec un outil de comparaison explicite.

De la force d’un bœuf, Pierre était un prodige du rugby. Dans cette métaphore, le bœuf remplace Pierre. L’outil de comparaison a donc disparu. De même, le point de comparaison n’est pas obligatoire.

Pierre, fort comme un bœuf, était un prodige du rugby. Nous avons vu cette comparaison, avec un point de comparaison explicite.

Ce véritable bœuf était un prodige du rugby. Dans cette métaphore, le point de comparaison n’est pas mentionné : il peut s’agir de la force, du caractère, de l’aspect physique…

Ce véritable bœuf était un prodige du rugby. Dans cette métaphore, le point de comparaison n’est pas mentionné : il peut s’agir de la force, du caractère, de l’aspect physique… On notera, même, qu’ici, les trois éléments facultatifs (point de comparaison, outil de comparaison et comparé) sont implicites.

Le point de comparaison peut être pris dans son sens propre pour le comparé et son sens figuré pour le comparant (et vice-versa).

Michel était rond comme une barrique.

Le point de comparaison peut être pris dans son sens propre pour le comparé et son sens figuré pour le comparant (et vice-versa).

Rond est alors utilisé à la fois dans son sens propre (la forme de la barrique) et son
sens figuré (l’état d’ébriété de Michel).

Remarque :

Les figures d’analogie jouent toutes sur l’aspect sémantique (le sens) et opèrent une substitution.

Résumé :

Une figure d’analogie crée une similitude entre un élément comparant et un élément comparé, à l’aide d’un outil de comparaison et d’un point de comparaison.

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