Conjuguer un verbe au plus-que-parfait de l’indicatif consiste à utiliser l’auxiliaire être ou avoir à l’imparfait plus le participe passé de ce même verbe. En ce qui concerne l’emploi du plus-que-que parfait, il convient de l’utiliser pour exprimer une politesse, exprimer une antériorité par rapport à une autre action passée, indiquer une action passée non précisée dans le temps… Les détails dans cette leçon de français de Bienécrire.

Voici les différentes utilisations du plus-que-parfait :

  1. Antériorité : Il exprime une action qui s’est produite avant un autre événement passé. Par exemple : « Quand j’avais fini de dîner, je me suis mis à lire. »
  2. Action achevée : Il peut également être utilisé pour indiquer une action complètement terminée dans le passé. Par exemple : « Elle avait déjà pris son cahier avant de quitter la maison. »
  3. Hypothèse ou regret : Le plus-que-parfait peut exprimer un regret ou une situation hypothétique dans le passé. Par exemple : « Si j’avais su ce qui allait se passer, je serais venu plus tôt. »
  4. Description ou narration : Dans une narration, le plus-que-parfait peut être utilisé en alternance avec l’imparfait pour décrire une situation ou un contexte. Par exemple : « Il faisait beau ce jour-là. Les enfants avaient passé la matinée à jouer dehors. »
  5. Demande polie : Dans certains contextes, le plus-que-parfait peut également servir à formuler une demande de manière plus courtoise. Par exemple : « J’avais espéré que vous pourriez m’aider. »

Il est important de noter que le choix entre les auxiliaires « avoir » et « être » dépend du verbe principal et suit les mêmes règles que pour les autres temps composés.

Auxiliaire « avoir » ou « être » à l’imparfait de l’indicatif + participe passé

Manger Aller J'avais mangé J'étais allé(e) Tu avais mangé Tu étais allé(e) Il/elle/on avait mangé Il était allé/Elle était allée Nous avions mangé Nous étions allé(e)s Vous aviez mangé Vous étiez allé(e)s Ils/elles avaient mangé Ils étaient allés/Elles étaient allées

 Le plus-que-parfait de l’indicatif indique une antériorité lorsqu’il est associé à l’imparfait ou au passé simple.

 Il peut aussi exprimer une action passée non précisée dans le temps.

Exemple : o « Il avait plu abondamment. »  Le plus-que-parfait de l’indicatif « avait plu », exprime une action passée et achevée. Le moment où le fait s’est déroulé n’est pas précisé dans la phrase.

Exemple : o J’étais venu vous emprunter un peu d’argent. => Le plus-que-parfait « était venu » sert à exprimer une demande polie.

Exemple : o « Si tu avais pris le temps de m’écouter, nous aurions pu éviter tous ces problèmes. » => Le plus-que-parfait « avais pris » exprime une hypothèse. => Dans ce genre de cas, le plus-que-parfait est employé dans une subordonnée de condition. => Le verbe de la principale, quant à lui, est au conditionnel passé.

❖ Se forme avec être ou avoir à l’imparfait de l’indicatif + participe passé du verbe Valeurs : o Antériorité : action antérieure à un temps du passé (Quand j’avais fini, je me reposais) o Action achevée (Elle avait pris un cahier) o Hypothèse ou regret (Si j’avais su, je serais venu) o Description ou narration en parallèle avec l’imparfait (il avait été grand) o Demande polie (J’avais espéré un peu d’aide)