Valeurs de l’imparfait du subjonctif
La conjugaison d’un verbe à l’imparfait du subjonctif est assez complexe et
la forme obtenu est assez lourde d’où son utilisation uniquement dans les
textes littéraires depuis la deuxième moitié du XXe siècle.
Emploi dans le cadre de la concordance des temps
Exemple :
o Il faut que je vienne.
Présent de l’indicatif présent du subjonctif
Il fallut que je vinsse.
Passé simple imparfait du subjonctif
Pour exprimer un fait qui se produit en simultané avec une action
principale.
Exemple :
o La chance voulut que ce jour-là, un ami se trouvât sur son chemin.
Aujourd’hui, on peut mettre le présent du subjonctif à la place de l’imparfait
du subjonctif.
Exemple :
o La chance voulut que ce jour-là, un ami se trouve sur son chemin.
Expression d’une condition
Pour substituer au conditionnel présent quand ce dernier ne peut pas être utilisé.
Exemple :
o On craignait que le barrage, s’il se rompait, n’entrainât une inondation
importante.
Etant donné que le verbe « craindre » ne permet pas l’utilisation du conditionnel
présent, c’est l’imparfait du subjonctif qui est utilisé à la place.
Aujourd’hui, on emploierait plutôt le présent du subjonctif.
On craignait que le barrage, s’il se rompait, n’entraine une inondation
importante.
Pour exprimer un fait possible ou soumis à une condition. Pour cela, il
s’utilise après un verbe principal conjugué au temps présent. Ainsi, il se
substitue au conditionnel.
Exemple :
o Que tu vinsses si tu avais le courage de l’affronter.
o => Tu viendrais si tu avais le courage de l’affronter.
Dans les expressions « fût-il », « fût-ce », « dût-il », qui exprime une
concession (quand on peut rajouter « même si… » avant le verbe, il s’agit
d’une concession)
Exemple:
o Je ne vendrais pas, fût-ce pour une somme importante.
(On peut dire « Je ne vendrais pas, même si c’était pour une somme importante »).
Résumé : valeurs de l’imparfait du subjonctif
Dans le cadre de la concordance des temps (avec un verbe au passé dans la
principale, à la place du subjonctif présent)
A la place du conditionnel présent (expression d’une condition)
Exprime une concession dans les expressions « dût-il », « fût-il »
(expressions encore employées de nos jours)