Doit-on dire « pallier à ses erreurs » ou « pallier ses erreurs » ? D’ailleurs, le verbe palier prend un l ou deux l ? Quel temps faut-il mettre après « si » ? Est-ce qu’il faut accorder un participe passé suivi d’un infinitif ou pas ? Si les subtilités de la langue française font son charme, elles ont aussi tendance à nous compliquer la vie. Voici une sélection des fautes si courantes qu’elles passent presque inaperçues.

Pourtant, on sait trop bien que ces erreurs impactent nos études, nos recherches d’emploi et notre travail.

Un « a » avec accent ou sans ?

Le « a » du verbe avoir et celui de la préposition, donc avec accent, est sans doute l’une des fautes les plus courantes que l’on trouve dans les copies, les textes et les messages. Il existe pourtant une astuce très simple pour ne pas tomber dans le piège. Il suffit de transformer le « a » en question par un verbe avoir à l’imparfait lors de la relecture. Vous saurez tout de suite si vous avez affaire à un verbe ou à une préposition.

Un « er » ou un « é » ?

Le premier indique l’infinitif d’un verbe du premier groupe tandis que le deuxième en est le participe passé. Ici il n’y a qu’à changer le verbe en question par un autre du troisième groupe pour savoir s’il s’agit bien d’un participe passé ou d’un infinitif.

« ai » avec s ou sans ?

Il s’agit encore d’un des pièges les plus courants dans le domaine de la conjugaison. Il faut avouer qu’il est assez difficile de distinguer le « ai » du temps futur à l’ « ais » du conditionnel. La technique pour identifier le temps qu’il faut utiliser, remplacez le sujet par la première personne du pluriel. Vous verrez tout de suite la différence.

Faut-il mettre deux « m » ou un seul sur les adverbes qui se terminent par « -ment » ?

Abondamment, exceptionnellement, fréquemment, vous n’êtes jamais certain, dans quel cas la consonne m doit être double ? Rassurez-vous, il existe une règle simple facile à retenir. L’adverbe prend deux « m » si son syllabe « -ment » est précédent d’un son « a » ou un e ». C’est le cas pour élégamment ou fréquemment, entre autres. En revanche, si la syllabe « -ment » de votre adverbe est précédée d’un son « e » comme dans admirablement, vous devez mettre un seul « m ».

C’est convaincant ou convainquant ?

C’est une erreur très fréquente que l’on peut éviter en se rappelant da la règle orthographique simple. « Convaincant » est un adjectif tandis que « convainquant » n’est que le participe présent du verbe convaincre. Le premier peut s’accorder au féminin ou au masculin tandis que le second est invariable. Alors, en cas de doute, vous n’avez qu’à vérifier si vous pouvez le remplacer par « convaincante ».

« Sensé » ou « censé » ?

Un vrai casse-tête diront certains. C’est le cas lorsqu’on oublie que « sensé » veut tout simplement dire « qui a du sens » tandis que « censé » veut dire « supposé ». En cas de doute, il vous suffit d’utiliser le mot « supposé » à la place de votre « censé ou sensé » et vous serez fixé. Souvenez-vous de cela et vous ne commettrez plus cette erreur.

Doit-on accorder un participe passé devant un infinitif ou pas ?

Le souci, c’est que cela dépend. Donc, un petit exercice s’impose. Il s’agit d’identifier d’abord le sujet du verbe à l’infinitif et savoir si celui accomplit l’action ou pas. La règle à retenir est donc le suivant : si le sujet exécute l’action indiqué par le verbe à l’infinitif, il faut accorder le participe passé. En revanche, s’il ne fait pas l’action suggérée par l’infinitif, le participe passe est alors invariable.

On écrit « y a t’il » ou « y a-t-il » ?

Ici, il faut savoir que le rôle du « t » est tout simplement de faciliter la prononciation entre les deux voyelles. Dans ce cas, on utilise le trait d’union. L’apostrophe est en revanche utilisée lorsque le « t » reflète le pronom personnel « toi » qui est élidé à cause de son positionnement près d’une voyelle. C’est le cas lorsqu’on écrit « va-t’en ».

Vingt, cent, mille, million, quand faut-il mettre un s ?

Écrire les chiffres en toutes lettres peut devenir un vrai défi. Il faut dire que les chiffres ont chacun leurs exceptions et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Il faut donc adopter le bon réflexe et de retenir les règles les concernant. Pour le « vingt » par exemple, il prend seulement un « s » lorsqu’il est multiplié et qu’il n’est pas suivi d’un autre nombre. Donc, on écrit « quatre-vingts » et « quatre-vingt-deux ». Le « cent » prend un « s » s’il n’est pas suivi d’un autre nombre. Par exemple, on écrit « trois cents » et « trois cent deux ». « Mille » est invariable tandis que « million » s’accorde toujours.

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