Infinitif présent
C’est la forme infinitive du verbe qui est présente dans les dictionnaires de langue française. Connaître l’infinitif d’un verbe permet aussi d’identifier le groupe auquel appartient ce dernier. Il faut noter que :
Les verbes du premier groupe ont leur infinitif en –er (terminaison).
Exemples :
Chanter, manger, appeler, transporter, participer, envier…
Les verbes du deuxième groupe se reconnaissent par leur infinitif présentant comme terminaison –ir (et ils sont conjuguent au présent de l’indicatif, à « nous », avec une terminaison en « issons »).
Exemples :
Finir, blottir, choisir…
Le troisième groupe regroupe, quant à lui, tous les verbes à l’infinitif (terminaison en –re, -oir…) qui n’appartiennent pas au premier et au deuxième groupe.
Exemples :
Prendre, entendre, dire, croire, résoudre et certains verbes en « –ir » comme mourir ou encore partir. L’infinitif présent peut assurer différents rôles dans les phrases selon le contexte d’utilisation. Il peut indiquer une action qui se produit en même temps que le verbe qui le précède.
Exemple :
Il le voit dévaliser la boutique.
Ici, l’action de « voir » et de « dévaliser » se produit en même temps. Lorsque placé après des verbes comme « promettre, espérer… », l’infinitif présent prend la valeur du futur.
Exemples :
Il promet de te rembourser.
Utilisé seul, l’infinitif donne un conseil ou un ordre :
Exemples :
Bien agiter avant de boire. (Conseil)
Ne pas franchir la ligne continue. (Ordre/Interdiction).
Ce mode peut également marquer l’étonnement, l’hésitation ou encore l’indignation.
Exemples :
Que faire maintenant qu’il est au courant de tout ?
Se plier à ses volontés, jamais !
L’infinitif présent peut également avoir une valeur narrative lorsqu’employé dans un récit. Ce mode rend la narration plus vivante par rapport à l’indicatif.
Exemples :
Il termina son beau discours et tous d’applaudir. L’infinitif a une valeur verbale dans différentes circonstances.
Voici quelques situations dans lesquelles ce mode adopte la fonction d’un verbe :
Dans une proposition subordonnée :
L’infinitif a la valeur d’un verbe quand il est accompagné d’un sujet qui lui est propre dans les propositions infinitives.
Exemple :
J’entends mon frère chanter.
Quand il n’a pas de sujet propre dans un groupe infinitif qui complète un verbe conjugué.
Exemple :
Je me suis précipité de monter dans le bus. (Groupe infinitif). Quand il n’a pas de sujet propre dans une proposition interrogative
directe.
Exemple :
Je ne sais pas quoi lui dire pour la réconforter. (Proposition interrogative directe)
Dans certaines propositions principales ou indépendantes.
Exemple :
Comment savoir s’il a eu raison de partir ?
L’infinitif peut aussi avoir la valeur d’un nom. Ainsi, il peut remplir toutes les fonctions propres au groupe nominal. Par exemple, il peut adopter le rôle :
D’un sujet :
Exemples ;
Jouer est une nécessité pour les enfants.
Le jeu
D’un élément en apposition :
Exemples :
Il ne pense qu’à une chose, se venger.
la vengeance
D’un complément d’objet indirect :
Exemples :
Il pense à partir depuis quelques semaines.
son départ
D’un complément circonstanciel de temps :
Exemple :
Avant de prendre une décision, pense à tes enfants !
La prise (d’une décision)
L’infinitif
Remarque :
Il faut savoir que :
Quand deux verbes se suivent dans une phrase, le premier se conjugue et le second se met à l’infinitif. L’infinitif précédé d’un déterminant adopte la fonction d’un nom. Quand précédé d’un préposition (pour, sans, à, de…), les verbes se mettent
toujours à l’infinitif.
Résumé
L’infinitif :
est un mode verbal.
peut avoir la valeur d’un verbe ou d’un nom.
permet de distinguer facilement les trois groupes de verbe existants.
se retrouve le plus souvent dans une proposition indépendante ou dans une proposition subordonnée.
peut adopter toutes les fonctions du groupe nominal.
L’infinitif présent est le mode utilisé dans les dictionnaires de langue française.
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