Pour comprendre un texte, Bienécrire vous invite à vous poser des questions comme : qui, quoi, où, quand, comment, combien, pourquoi. Cela permet d’identifier le personnage, les lieux, l’époque, l’idée directrice du texte, les relations de cause à effet… La définition d’un projet de lecture, la connaissance de l’organisation du texte, et le relevé des idées secondaires sont aussi une grande aide pour la compréhension d’un texte. Pour plus de précision, lisez cette leçon de français.

Mieux comprendre un texte

La lecture d’un texte ne s’arrête pas uniquement au déchiffrage des syllabes une par une. Il faut pouvoir comprendre de quoi il est question dans le texte. On doit être en mesure d’identifier, le cas échéant :
Les personnages ;
Le(s) lieu(x) où se déroule(ent) l’ / les action(s) ;
L’époque
Les idées essentielles du texte ;
Les relations de cause à effet ; …

Démarche analytique pour comprendre un texte

Voici quelques techniques permettant de mieux comprendre un texte (de fiction ou un autre type de texte) à l’aide des questions suivantes :

Qui
Quoi

Quand
Comment
Combien
Pourquoi
En formulant des questions à partir de ces mots, vous récolterez le maximum d’informations sur le texte que vous lisez.

Qui ?

Dans un texte de fiction, poser une question avec « qui » permet d’identifier le personnage principal mais également les personnages secondaires. Il donne lieu à d’autres expressions interrogatives (de qui, pour le compte de qui, avec qui…)  et permet de connaître dans un texte l’acteur, le responsable d’une action, la cible ou tout simplement le sujet.

Exemples :

Acteur : Qui joue le rôle principal dans le texte ?

Responsable : Qui est à la cause ?

Cible : Qui vise-t-il dans ses propos ? …

Quoi ?

Ce pronom interrogatif permet de formuler une question visant l’identification de l’idée principale du texte ainsi que les autres idées quigravitent autour. Il génère des sous questions de type avec quoi ? En relation avec quoi ?…) et permet d’identifier un résultat, un outil, un objectif ou encore un objet.

Exemples :

Objet : Il pense utiliser quoi ?
Résultat : Il est devenu quoi ?
Un outil : Il fabrique quoi ? …

Pour connaître un lieu dans un texte de fiction ou dans un tout autre texte, posez une question avec « où ». Ce pronomn interrogatif présente différentes déclinaisons (par où ? vers où ? etc.) et vous permet de mieux situer géographiquement les personnages du texte.

Exemple :

Par où est-il parti ?

Quand ?

Grâce ce pronom interrogatif, vous pouvez vous informer sur des dates ou encore sur une durée en rapport avec le texte que vous lisez. Pour des soucis de précision, ce pronom peut être utilisé dans des expressions interrogatives et générer d’autres formes comme : jusqu’à quand ? À partir de quand ? etc.

Exemples :

Date : Son voyage est prévu quand ?
Durée : Jusqu’à quand cela va durer ?

Comment ?

Les questions formulées à partir de ce pronom peut indiquer une action, des moyens, une procédure ou encore une technique. Ainsi, il permet de mieux cerner les différentes péripéties du texte.

Exemples :

Moyen : Comment a-t-il fait ?
Procédure : Comment mener cette opération ?
Action : Comment agir rapidement ?

Combien ?

Ce pronom interrogatif est généralement sollicité lorsque nous souhaitons nous renseigner sur une quantité ou encore un nombre. Ainsi, selon le contexte, il peut revêtir plusieurs sens et avoir comme équivalent des expressions telles que : « dans quelle mesure ? », « à quelle dose ? » …

Exemples :

En combien de temps pense-t-il finir ?
Combien sont-ils dans cette maison ?

Pourquoi ?

Ce pronom interrogatif permet de poser une question sur la cause ou le facteur déclenchant. Dans un texte narratif de fiction, il existe généralement un élément déclencheur qui donne lieu à une succession d’évènements (les péripéties). En vous posant cette question, vous identifierez rapidement ce qui est à la cause d’évènements qui se succèdent dans l’histoire que vous lisez.

Remarque :

Il est à noter que le recours aux questions formées avec qui, quoi, quand, où et pourquoi sont obligatoires pour la compréhension de tout texte. En revanche, les questions formulées avec comment et combien ne sont
sollicitées que pour certains types de textes (injonctif, explicatif, informatif…).

Autres techniques à adopter

D’autres méthodes doivent être appliquées en complément. Ces méthodes se déroulent sur trois phases bien distinctes : avant la lecture, pendant la lecture et après la lecture.

Avant la lecture

Avant même de commencer à lire un texte, délimitez votre objectif. Avoir un projet de lecture est important. Il permet, entre
autres, de mieux se concentrer, car à défaut d’un objectif, il n’y a aucun enjeu. Pourdélimiter votre objectif de lecture, posez vous la question : « Que vais-je faire du texte que je vais lire ? ».

Exemples :

je veux pouvoir répondre à telle question de lecture analytique
je veux obtenir telle information que je recherche etc.

Pendant la lecture

Pour ne pas vous perdre, posez-vous la question : Comment l’auteur a-t-il organisé son texte ? Une fois que vous savez comment s’organise le texte et que vous êtes arrivé à délimiter ses différentes étapes, vous pouvez passer à l’identification de l’idée principale du texte. Même quand un texte est long, il repose toujours sur une idée principale et connaître cette dernière aide énormément à la compréhension.

D’autres idées secondaires tournent autour de cette idée-clé et apportent davantage d’informations. En cherchant les différentes idées véhiculées par le texte, vous serez un lecteur actif, mais non passif. Vous ne vous contenterez plus alors de vous faire bercer par le rythme du texte, mais vous agirez à la manière d’un critique littéraire ; une bonne méthode de lecture qui garantit une meilleure compréhension du texte.

Après l’identification des idées véhiculées par le texte, n’hésitez pas (quand c’est possible) à annoter les passages qui retiennent votre attention ou que vous jugeriez importants. Ainsi, après une lecture faite dans les règles de l’art, vous comprendrez rapidement de quoi il est question dès que vous verrez les annotations. Cette technique est conseillée si vous devez revenir sur le même texte après quelques jours ou quelques semaines. Comme on dit, les paroles s’envolent, mais les écrits restent.

Après la lecture

Maintenant que vous êtes certain d’avoir lu et bien compris un texte, faites un petit test pour vous en assurer. Le test en question permet également de faire travailler votre mémoire. Si vous avez du temps devant vous et si le texte est assez court, essayez de reformuler. Vous pouvez rapporter son contenu à une tierce personne.

Pour parler du texte à une autre personne, essayez de résumer en une ou deux phrases. Pour cela, allez droit au but et citez l’idée générale du texte. Si vous avez besoin de parler du texte ultérieurement, faites une carte mentale du texte. Il s’agit d’une sorte d’aide-mémoire qui vous permettra devous souvenir rapidement des idées essentielles véhiculées dans le texte à n’importe quel moment.

Si vous n’êtes pas habitué(e) à faire des cartes mentales, dressez une fiche de lecture.

Étant donné qu’elle est recommandée aux lecteurs qui maîtrisent la langue, il reste judicieux de l’appliquer en parallèle avec les trois autres méthodes citées ci-dessus.

Résumé :

Pour mieux comprendre un texte, entre autres un texte de fiction, vous devez :

Adopter une démarche analytique et utiliser la méthode empirique de questionnement en formulant des questions à partir des pronoms interrogatifs suivants : qui, quoi, quand, où, comment, combien et pourquoi.
Délimiter votre objectif de lecture.
Rester actif/active et concentré(e).
Repérer l’ossature du texte.
Identifier l’idée directrice du texte.
Annoter les passages et les termes que vous jugez importants.
Synthétiser le texte ou dresser une carte mentale/ une fiche de lecture.

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