L’aspect accompli et l’aspect inaccompli sont très importants, car ils nous permettent de savoir si l’on doit utiliser un temps simple ou un temps composé. La question que l’on se pose est de savoir si l’action est terminée. Attention, on ne se demande pas si l’action est terminée aujourd’hui par rapport à nous, mais plutôt au moment de la narration.
Aspect accompli
Quand l’action est terminée, l’aspect est accompli. Par exemple :
- « Il était venu«
- « Il est venu«
- « Il serait venu s’il avait su »
Dans ce dernier cas, on a une référence (« s’il avait su »), et on observe l’aspect accompli par rapport à cette référence.
Aspect inaccompli
Dans le cas où l’action n’a pas atteint sa finalité, on dit qu’elle est inaccomplie. Par exemple :
- « Il venait » (il n’a pas terminé de venir)
- « Il vient » (ce n’est pas terminé)
- « Il viendra » (ce n’est même pas commencé, donc ça ne peut pas être terminé)
Une action inaccomplie peut ne pas avoir été commencée, et si c’est dans le passé, comme pour le passé simple ou l’imparfait, on va dire que c’est inaccompli, parce qu’on se situe par rapport au référentiel du passé et non pas par rapport au référentiel du présent.
Notion d’antériorité
Pour montrer l’inaccompli, on utilise un temps simple. Tout cela nous mène à la notion d’antériorité, qu’on entend tout le temps quand on parle de temps simples et de temps composés. L’action est accomplie si elle est antérieure à une action ou un instant de référence. Attention, la chronologie est relative : on se place au moment où se déroule l’action dont on parle. À cet instant, les événements sont-ils déjà accomplis ou non ?
Concrètement, une action peut être inaccomplie mais s’être déjà déroulée dans le passé, et une action peut être accomplie tout en se déroulant dans le futur. Ça n’empêche pas. Pour résumer, l’action est accomplie quand elle est terminée, et l’action est inaccomplie quand elle n’est pas terminée, mais toujours par rapport au point de référence de l’action.