Les figures d’analogie : La métaphore
La métaphore est une figure proche de la comparaison, dans laquelle l’outil de comparaison est absent.
La métaphore
Une métaphore est l’ensemble des rapprochements entre deux éléments (le comparé et le comparant) partageant un point commun (explicite ou non) et qui ne pourrait être qualifié de comparaison. Cette définition se contente donc de dire que « toute analogie qui n’est pas une comparaison est une métaphore » ou « une métaphore est une analogie sans outil de comparaison ». Il est difficile de définir plus précisément la métaphore sans devoir y ajouter des cas particuliers ou des exceptions. On verra cependant, par la suite, des caractéristiques répandues parmi les métaphores.
La métaphore est une figure d’analogie. On trouve au sein d’une métaphore trois des quatre éléments composant une analogie
Un comparé
Un comparant
Un outil de comparaison
Un point de comparaison
Dans une métaphore, l’outil de comparaison n’est jamais explicité. Il est donc toujours absent de la structure métaphorique. Sa seule présence – ou absence – permet donc d’effectuer la différence entre comparaison et métaphore.
Les catégories de métaphores
On distingue, alors, trois types de métaphore :
La métaphore in praesentia
La métaphore in absentia
dont la métaphore pure.
La métaphore in praesentia
Dans la métaphore in praesentia, le comparé est explicitement présent. Elle est aussi appelée métaphore annoncée ou métaphore explicite.
Exemple :
Ce lac était un saphir. Le comparé de la métaphore : « ce lac » est présent.
La métaphore in absentia
Dans la métaphore in absentia, le comparé est absent. Elle est aussi appelée métaphore directe ou métaphore contextuell
Exemple : Je contemplais cette couleur de saphir qui s’étendait devant mes yeux. Ici, le comparé, le lac, n’est plus explicité. Seul le contexte permet de deviner que l’on parle de celui-ci.
La métaphore pure
La métaphore pure, est un cas particulier de la métaphore in absentia : non seulement le comparé est absent, mais le point de comparaison a lui aussi disparu. Seul reste le comparant.
Exemple :
Je contemplais ce saphir qui s’étendait devant mes yeux.
Dans ce cas, le point de comparaison explicite dans l’exemple précédent (« la couleur ») a disparu à son tour.
Caractéristiques de la métaphore
La métaphore possède généralement un comparé et un comparant de nature très différente.
Exemple :
Ce lac était un saphir surmonté d’ambre.
La métaphore compare un lac lors d’une journée ensoleillée à un ensemble de pierres précieuses.
Contre-exemple : Nous escaladions le Mont Blanc, cet Everest des Alpes. Le comparé et le comparant sont deux montagnes, qui plus est toutes deux réelles.
La métaphore est généralement ornementale et porte un aspect poétique.
Exemple :
Bondissant, esquivant, attaquant, cette panthère finit droit devant les cages de ses poursuivants. But !
La métaphore enrichit le commentaire sportif de ce match de football pour lui donner une dimension épique.
Contre-exemple : Ne laissons pas ces wisigoths faire ce qu’ils veulent des marchés boursiers. Ici, le message se veut politique, donc rhétorique, plutôt que poétique.
Résumé :
Une métaphore se distingue d’une comparaison par l’absence d’un outil de comparaison.
Caractéristiques de la métaphore. On aura tendance à constater la présence du sens figuré dans les métaphores plutôt que dans les comparaisons.
Exemple :
Le ciel devenait de tourmaline.
Tourmaline n’est pas à prendre dans son sens propre, mais dans un sens figuré ( = de couleur noire). Contre-exemple : Pascal était rond comme une barrique. Ici, le terme rond est utilisé à la fois dans son sens propre (la forme de la barrique) que dans son sens figuré (l’ivresse de Pascal). Il s’agit pourtant d’une comparaison.
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