Repères essentiels

  • Subordination : relation de dépendance entre une proposition subordonnée et une proposition principale. La subordonnée ne peut pas fonctionner seule.
  • Subordonnant : mot ou groupe de mots qui introduit la subordonnée et annonce son type. Deux grandes familles en 5e :
    • Conjonctions de subordination : que, si, parce que, quand, lorsque, puisque, comme (cause), afin que, pour que, bien que, quoique, même si, avant que, jusqu’à ce que, sans que, dès que, pendant que, etc.
    • Pronoms relatifs : qui, que, , dont (aperçu) ; les formes composées (lequel, auquel, duquel) seront consolidées plus tard.
  • Fonction de la subordonnée dans l’ensemble : elle peut être complément d’objet du verbe principal (complétive), complément circonstanciel (circonstancielle), expansion d’un nom (relative), ou interrogative indirecte.

Qu’est-ce qu’un subordonnant

  • Il introduit la subordonnée.
  • Il signale souvent la valeur logique : cause (parce que), temps (quand), but (pour que), concession (bien que), condition (si), etc.
  • Avec un relatif, il joue deux rôles : introduire la subordonnée et reprendre l’antécédent à l’intérieur de la subordonnée.

Méthode sûre en 5 étapes

  1. Repérez tous les verbes conjugués et comptez les propositions.
  2. Cherchez le subordonnant : conjonction ou pronom relatif.
  3. Encadrez la subordonnée [Sub] et la principale [Princ].
  4. Nommez le type de subordonnée à partir du subordonnant et du sens.
  5. Attribuez la fonction de la subordonnée dans l’ensemble : COD du verbe principal, CC de cause/temps/but…, expansion du nom (relative), interrogative indirecte.

Les grandes familles à maîtriser en 5e

1) Subordonnées complétives introduites par que ou si

  • Rôle : elles complètent le verbe principal comme un COD.
  • Marqueurs : que après des verbes de parole, pensée, sentiment ; si pour une interrogative indirecte totale.
  • Exemples :
    • [Princ Je pense] [Sub que vous avez raison]. → subordonnée complétive COD de pense.
    • [Princ Elle demande] [Sub si nous venons]. → interrogative indirecte totale.

2) Subordonnées circonstancielles

  • Rôle : elles jouent un complément circonstanciel du verbe principal (temps, cause, conséquence, but, condition, concession, comparaison…).
  • Marqueurs fréquents :
    • Temps : quand, lorsque, pendant que, dès que, avant que, jusqu’à ce que.
    • Cause : parce que, puisque, comme (en début de phrase, valeur causale).
    • Conséquence : si bien que.
    • But : pour que, afin que.
    • Condition : si, à condition que.
    • Concession : bien que, quoique, même si.
    • Comparaison : comme si, plus… que, moins… que (structures mixtes).
  • Exemples :
    • [Princ Nous sortirons] [Sub quand il fera beau]. → temps.
    • [Princ Ils restent] [Sub **parce qu’**il pleut]. → cause.
    • [Princ Travaillez] [Sub pour que le projet réussisse]. → but.
    • [Princ Il viendra] [Sub même si vous refusez]. → concession.

3) Subordonnées relatives (aperçu 5e, approfondies en 4e)

  • Rôle : expansion du nom (comme une épithète ou un CDN, mais sous forme de proposition).
  • Marqueurs : qui, que, , dont.
  • Exemples :
    • Le livre [antécédent] qui plaît aux élèves… → relative adjective rattachée à livre.
    • La règle que vous appliquez ; Le lieu nous travaillons ; L’auteur dont on parle.

4) Interrogatives indirectes (aperçu)

  • Totales : si + proposition → réponse par oui/non.
    [Princ Je me demande] [Sub si vous venez].
  • Partielles (aperçu) : mot interrogatif (, quand, pourquoi, comment, combien, ce que, qui) → réponse ouverte. Consolidation en 3e.
    [Princ Elle explique] [Sub comment elle procède].

Identifier la fonction de la subordonnée

  • ComplétiveCOD du verbe principal. Test : remplacez la subordonnée par cela.
    Je pense que vous avez raisonJe pense cela.
  • CirconstancielleCC. Tests : mobilité fréquente, suppression parfois possible, valeur logique claire.
    Nous partons quand il fait beau.
  • Relativeexpansion du nom. Test : repérez l’antécédent que reprend le relatif.
    Le film qui plaît aux élèves.
  • Interrogative indirecteCOD du verbe de demande, doute, savoir.
    Je me demande si elle vient.

Ponctuation et place

  • Une circonstancielle placée en tête est suivie d’une virgule :
    Quand la cloche sonne, les élèves entrent.
  • Les complétives introduites par que ne prennent pas de virgule entre la principale et la subordonnée.
  • Les relatives délimitent le GN et peuvent être déterminatives (sans virgules) ou explicatives (entre virgules) selon l’information ajoutée. Cet aspect sera précisé en 4e.

Cas utiles et vigilance

  • « Que » caméléon : peut introduire une complétive (Je crois que), une relative (que reprenant un antécédent), ou entrer dans une tournure emphatique (C’est… que). On vérifie s’il y a un antécédent.
  • « Si » double emploi : condition (Si tu viens…) ou interrogative indirecte totale (Je me demande si). Le sens et le verbe principal tranchent.
  • Préposition vs conjonction : pour + infinitif = GP ; pour que + verbe = subordonnée de but.
    Il chuchote pour se faire entendre, mais pour que tous écoutent, il faut du silence.
  • Temps et modes (aperçu) : certaines conjonctions appellent le subjonctif en 4e-3e (bien que, pour que, afin que, avant que). En 5e, on retient l’indice de sens.
  • Ne pas confondre juxtaposition/coordination avec subordination : la présence d’un subordonnant est le marqueur décisif.

Mini-synthèse

  • La subordination crée une dépendance grâce à un subordonnant.
  • Quatre familles utiles en 5e : complétives (que/si), circonstancielles (temps, cause, but, condition, concession…), relatives (qui/que/où/dont), interrogatives indirectes.
  • On nomme le type par le subordonnant et on attribue la fonction (COD, CC, expansion du nom).

FAQ

Comment distinguer une complétive en que d’une relative en que ?
Cherchez un antécédent nominal juste avant. S’il existe et que que le reprend dans la subordonnée, c’est une relative. S’il n’y a pas d’antécédent et que la subordonnée complète le verbe principal, c’est une complétive.

Une circonstancielle peut-elle se placer avant la principale ?
Oui, très souvent. On la sépare par une virgule en tête de phrase.

Dans Je me demande si elle vient, si est-il conditionnel ?
Non. Ici si introduit une interrogative indirecte totale (oui/non). La condition se construit aussi avec si, mais le sens et le verbe principal sont différents.

Faut-il une virgule avant que dans une complétive ?
Non. La complétive en que suit la principale sans virgule.

Le relatif dont remplace quoi ?
Il remplace de + antécédent. Exemple : L’auteur dont nous parlons = l’auteur de qui nous parlons.

Peut-on avoir plusieurs subordonnées dans la même phrase ?
Oui. Elles peuvent être coordonnées entre elles ou imbriquées dans une autre subordonnée ou la principale. On encadre et on nomme chaque niveau.