Les figures d’intensité : Définition
Les figures d’intensité modifient l’intensité du propos de façon à l’amoindrir ou à l’ amplifier. Contrairement aux figures d’accumulation ou d’analogie qui reposent toutes sur un fonctionnement qui leur est propre, les figures d’intensité ont des fonctionnements différents. Si l’on retrouve toujours ce terme dans les manuels scolaires, les universitaires classifiant les figures de style préfèrent en décrire l’effet mais les cataloguer dans des groupes différents.
Les figures d’intensité
On retrouve toujours, dans les figures d’intensité, deux types de figures qui sont classées, chez les spécialistes, parmi les figures de double-langage, de contre-vérité, de substitution ou de modification du discours. Les figures d’exagération amplifient le propos. L’hyperbole en est la figure-phare. Les figures d’atténuation jouent sur le fait d’en dire le moins possible, soit pour amoindrir l’impact (l’euphémisme), soit pour l’amplifier par un effet inverse (la) litote).
Les manuels se limitent généralement à ces trois figures – hyperbole, litote, euphémisme – pour tenter de garder l’ensemble cohérent. Mais on retrouve éventuellement d’autres types de figures d’intensité. D’autant plus si l’on rajoute aux idées d’amoindrir et d’exagérer, les concepts d’insistance et de réticence.
La gradation
La gradation, que nous avons vue dans les vidéos qui lui sont dédiées, repose sur l’association de termes sémantiquement et grammaticalement proches, agencés dans un ordre croissant ou décroissant de force sémantique : c’est donc à la fois une figure d’accumulation et une figure d’intensité. Son impact varie selon sa forme :
Ascendante, elle amplifie le propos
Descendante, elle l’atténue.
Autres figures jouant sur l’intensité du propos
Les figures d’emphase jouent sur une répétition grammaticale pour insister sur l’élément ainsi repris. Les figures de réticence modifient l’intensité de la portée du discours en évoquant une réticence à en parler… La question rhétorique, enfin, peut sortir de son cadre argumentatif pour modifier l’intensité d’un propos.
Résumé :
Les figures d’intensité sont donc hétérogènes dans leur mode de fonctionnement ; elles ne constituent pas un groupe aussi homogène que ceux rencontrés précédemment.
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