Les accents : aigu, grave, circonflexe, tréma

Définition des accents : aigu, grave, circonflexe, tréma

L’accent aigu :

La particularité de cet accent est qu’il n’est employé que sur la lettre e, qui se prononce dans ce cas-là comme un son fermé. Nous l’utilisons quand la voyelle e est la première lettre d’un mot :

Exemples :

écru, émoi, épice, élite, élan, égard, écume, écologie, étang, émotion, éducation

En fin de mot, l’accent aigu est utilisé quand la voyelle e est la lettre finale du mot (ou avant-dernière si le mot est au pluriel):

Exemples :

clé, aisé, degré, beauté, cavité, accusé, corrigé, autodafé, équilibré, durabilité, cordialité, dangerosité… triplés, inutilités, opportunités, exclusivités, activités

En fin de mot, l’accent aigu est aussi utilisé avant une autre voyelle e.

Exemples :

épée, purée, lycée, gelée, durée, armée, bouée, soirée, poupé

Exemples :

médicament, métier, témoigner, télescope, série, préféré, sélection, légume, jérémiade

Exception :

Nous ne mettons jamais un accent aigu sur la voyelle e si elle est l’avant-dernière lettre d’un mot qui finit avec la lettre z.

Exemples :

nez, chez, assez…

L’accent grave :

L’accent grave peut être utilisée sur les voyelles a, e, et u.

Pour la voyelle e :

On met un accent grave sur la voyelle e lorsqu’elle est l’avant-dernière lettre d’un mot qui se finit avec la lettre s. Mais ce s ne doit pas être la marque du pluriel. Voici quelques exemples pour mieux comprendre :

Exemples :

excès, succès, procès, exprès, auprès, accès, abcès…

On met un accent grave sur la voyelle e lorsqu’elle est suivie d’une syllabe qui contient un e muet.

Exemples :

nièce, espèce, pièce, siège, piège, manège, collège, solfège, privilège, modèle, zèle, parallèle

On ne met jamais un accent grave sur la voyelle e si elle précède la lettre x.

Exemples :

latex, index, réflexe, circonflexe…

Pour la voyelle a :

L’accent grave sur la voyelle a permet de distinguer la préposition (à) du verbe avoir conjugué à la 3e personne du pluriel (a), ainsi que l’article (la) et l’adverbe de lieu (là).

Pour la voyelle u :

L’accent grave sur la voyelle u permet de distinguer la conjonction de coordination (ou) et le pronom relatif (où) qui désigne un lieu.

L’accent circonflexe :

L’accent circonflexe se place sur les voyelles a, e, i, u, et o.
Il est utilisé sur la voyelle o, dans les pronoms possessifs.

Exemples :

le nôtre, le vôtre, la nôtre, la vôtre…

Il se place sur les voyelles a, e, i, u, et o.
L’accent circonflexe peut aussi être la marque d’une lettre qui a disparu dans le mot à travers le temps (la lettre s).

Exemples :

hospital : hôpital / chasteau : château/ teste : tête / asne : âne…

L’accent circonflexe n’est jamais présent en fin de mot, sauf dans le participe passé du verbe devoir (dû).

Le tréma :

Le tréma se caractérise par la présence de deux petits points sur la voyelle en question : i (ï), e et u (ë/ü). Le tréma est utilisé pour indiquer que la voyelle qui le précède doit être prononcée séparément.

Exemples :

aïe, ouïe, naïf, monoï, tabloïd, héroïne, Caraïbes, noël, canoë, aiguë, capharnaüm…

Résumé : les accents

Accent aigu é : première lettre d’un mot (émotion), dernière lettre d’un mot (cordialité), avant-dernière lettre suivie d’un e (dictée).

Pas d’accent aigu juste avant la lettre z à la fin d’un mot (assez)

Accent grave è, à, ù

Quand avant-dernière lettre d’un mot qui se finit par s, sans que ce soit la marque du pluriel (procès) e suivi d’une syllabe contenant un e muet (espèce)

Pas d’accent grave : voyelle e précédant x.

à/a ; là/la ; ou/où (cf : homophones)

Accent circonflexe : â, ê, î, û, ô

ô dans pronoms possessifs (nôtre) « s » qui a disparu lors de l’évolution de la langue : hospital : hôpital

Tréma : ï, ë, ü

Si deux voyelles se suivent, le tréma indique une prononciation séparée (héroïne)